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La stratégie de diversification par segments de marché

Épisode
6
4:59mn

Résumé

Louis Flamand explique pourquoi Altaroc se concentre principalement sur le Mid Market, avec des investissements dans des sociétés de taille moyenne et évite le Small Cap en raison de risques plus élevés, tout en restant ouvert aux opportunités du Large Cap si elles offrent une croissance significative et diverses options de sortie, comme illustré par leur Millésime 2023 investissant dans des fonds importants ciblant l'upper middle Market et le bas du Large Cap.

Transcription écrite

Notre stratégie chez Altaroc est mondiale. Nous pensons tout d'abord que le marché nord américain est incontournable en Private Equity. C'est là que l'industrie du Private Equity a démarré il y a plus de 60 ans. Comme c'est le marché le plus mature, c'est là que nous trouvons le plus de fonds qui répondent à nos critères de longévité. L'histoire de la firme et de profondeur de track-record. C'est aussi dans ce marché que l'on retrouve les fonds les plus spécialisés et les plus performants. Les États-Unis, contrairement à l'Europe, forment un univers d'investissement très profond et cohérent d'un point de vue culturel et juridique, ce qui facilite le travail des gérants de Private Equity. Bien couvrir le marché nord américain permet aussi d'être meilleur dans notre sélection de fonds en Europe et en Asie, car les nouvelles tendances de marché aux États-Unis seront les tendances de demain dans les marchés moins matures. L'Europe est évidemment un marché que l'on couvre et dans lequel nous privilégions les stratégies paneuropéennes ou panrégionales en Europe du Nord, où les économies sont moins fragiles. Nous ne couvrons pas les fonds mono pays pour lesquels le risque macroéconomique nous paraît plus élevé. Les fonds mono pays en Europe sont typiquement plus petits car ils couvrent un marché peu profond et répondent rarement à nos critères de taille, d'organisation, d'institutionnalisation et de spécialisation sectorielle. Les fonds que l'on aime à forte spécialisation sectorielle, qui n'investissent souvent que dans un seul secteur, ont besoin d'une couverture géographique large pour avoir un marché cible assez profond et sont donc pour la plupart paneuropéens ou au minimum panrégionaux.

On voit émerger depuis quelques années de nombreux fonds spécialisés par secteurs en Europe, avec un décalage d'une décennie environ avec ce que l'on a vu aux États-Unis. Enfin, l'Asie est un marché auquel nous sommes exposés via des fonds globaux. Nous n'avons pas encore investi dans un fonds asiatique, et ce pour une raison simple. Il est très difficile de trouver en Asie, pour l'instant des gérants d'exception car l'industrie y est née il y a seulement quinze ou 20 ans. Peu de gérants en Asie respectent donc nos critères de 25 ans d'histoire, 20 en track-record. Autre problème spécifique à ce marché : un turnover souvent élevé dans les équipes. Il y a un manque de transparence dans le reporting. La qualité de l'information est souvent moindre qu'en Europe ou aux États-Unis. L'Asie est donc le marché le moins mature et dont la performance est la moins bonne, malgré un profil de risque plus élevé. Cela peut paraître surprenant compte tenu de la forte croissance économique de ce continent, mais le Private Equity est une classe d'actifs qui, pour réussir, a besoin de stabilité politique et juridique, de marchés de capitaux développés plus que de fortes croissances au niveau macro, même dans une économie qui ne croît pas vite. Les gérants de Private Equity arrivent parfaitement à trouver des sous-secteurs à forte croissance, comme on le voit en Europe. Par contre, les gérants qui avaient investi en Chine dans le secteur de l'éducation, un secteur hier encore très porteur en Asie, n'ont rien pu faire. Lorsque le gouvernement chinois a décidé d'interdire les écoles à but lucratif et les investissements étrangers dans le secteur de l'éducation.

Ces dernières années, le Private Equity en Asie a sous-performé de manière plus significative par rapport au Private Equity nord américain ou européen. À cause de la crise du covid dans les pays occidentaux, les gérants attendaient une crise depuis quelques années déjà. Je me rappelle en 2015, lorsque j'ai rejoint Metlife, j'entendais déjà des gérants me dire qu'on est arrivé en fin de cycle et qu'il n'investissait par conséquent que dans des secteurs défensifs. Donc, lorsque la crise du Covid a frappé, les portefeuilles de Private Equity aux Etats-Unis, en Europe étaient typiquement très défensifs, avec de fortes expositions au secteur de la technologie, notamment des éditeurs de logiciels ou de la santé qui ont globalement bénéficié de cette crise. En revanche, en Asie, les thèmes d'investissement sont plus liés à la consommation d'une classe moyenne émergente et donc une exposition à des secteurs tels que la restauration par exemple, qui ont été très impactés par la crise du Covid. Nous ne pensons donc pas que les niveaux de performance actuels du Private Equity asiatique reflètent bien son potentiel à long terme. Nous continuons donc à suivre les meilleurs gérants de ce continent et pourrions donc y investir aussi dans le futur. En conclusion, les Millésimes Altaroc sont très diversifiés mondialement. Nous faisons le tour du monde à la recherche des meilleurs fonds de Private Equity pour le compte de nos clients, tandis que beaucoup de banques privées n'offrent qu'un accès restreint au Private Equity, en se contentant souvent de quelques fonds locaux qu'elles connaissent sur leur marché domestique.

Notre stratégie chez Altaroc est mondiale. Nous pensons tout d'abord que le marché nord américain est incontournable en Private Equity. C'est là que l'industrie du Private Equity a démarré il y a plus de 60 ans. Comme c'est le marché le plus mature, c'est là que nous trouvons le plus de fonds qui répondent à nos critères de longévité. L'histoire de la firme et de profondeur de track-record. C'est aussi dans ce marché que l'on retrouve les fonds les plus spécialisés et les plus performants. Les États-Unis, contrairement à l'Europe, forment un univers d'investissement très profond et cohérent d'un point de vue culturel et juridique, ce qui facilite le travail des gérants de Private Equity. Bien couvrir le marché nord américain permet aussi d'être meilleur dans notre sélection de fonds en Europe et en Asie, car les nouvelles tendances de marché aux États-Unis seront les tendances de demain dans les marchés moins matures. L'Europe est évidemment un marché que l'on couvre et dans lequel nous privilégions les stratégies paneuropéennes ou panrégionales en Europe du Nord, où les économies sont moins fragiles. Nous ne couvrons pas les fonds mono pays pour lesquels le risque macroéconomique nous paraît plus élevé. Les fonds mono pays en Europe sont typiquement plus petits car ils couvrent un marché peu profond et répondent rarement à nos critères de taille, d'organisation, d'institutionnalisation et de spécialisation sectorielle. Les fonds que l'on aime à forte spécialisation sectorielle, qui n'investissent souvent que dans un seul secteur, ont besoin d'une couverture géographique large pour avoir un marché cible assez profond et sont donc pour la plupart paneuropéens ou au minimum panrégionaux.

On voit émerger depuis quelques années de nombreux fonds spécialisés par secteurs en Europe, avec un décalage d'une décennie environ avec ce que l'on a vu aux États-Unis. Enfin, l'Asie est un marché auquel nous sommes exposés via des fonds globaux. Nous n'avons pas encore investi dans un fonds asiatique, et ce pour une raison simple. Il est très difficile de trouver en Asie, pour l'instant des gérants d'exception car l'industrie y est née il y a seulement quinze ou 20 ans. Peu de gérants en Asie respectent donc nos critères de 25 ans d'histoire, 20 en track-record. Autre problème spécifique à ce marché : un turnover souvent élevé dans les équipes. Il y a un manque de transparence dans le reporting. La qualité de l'information est souvent moindre qu'en Europe ou aux États-Unis. L'Asie est donc le marché le moins mature et dont la performance est la moins bonne, malgré un profil de risque plus élevé. Cela peut paraître surprenant compte tenu de la forte croissance économique de ce continent, mais le Private Equity est une classe d'actifs qui, pour réussir, a besoin de stabilité politique et juridique, de marchés de capitaux développés plus que de fortes croissances au niveau macro, même dans une économie qui ne croît pas vite. Les gérants de Private Equity arrivent parfaitement à trouver des sous-secteurs à forte croissance, comme on le voit en Europe. Par contre, les gérants qui avaient investi en Chine dans le secteur de l'éducation, un secteur hier encore très porteur en Asie, n'ont rien pu faire. Lorsque le gouvernement chinois a décidé d'interdire les écoles à but lucratif et les investissements étrangers dans le secteur de l'éducation.

Ces dernières années, le Private Equity en Asie a sous-performé de manière plus significative par rapport au Private Equity nord américain ou européen. À cause de la crise du covid dans les pays occidentaux, les gérants attendaient une crise depuis quelques années déjà. Je me rappelle en 2015, lorsque j'ai rejoint Metlife, j'entendais déjà des gérants me dire qu'on est arrivé en fin de cycle et qu'il n'investissait par conséquent que dans des secteurs défensifs. Donc, lorsque la crise du Covid a frappé, les portefeuilles de Private Equity aux Etats-Unis, en Europe étaient typiquement très défensifs, avec de fortes expositions au secteur de la technologie, notamment des éditeurs de logiciels ou de la santé qui ont globalement bénéficié de cette crise. En revanche, en Asie, les thèmes d'investissement sont plus liés à la consommation d'une classe moyenne émergente et donc une exposition à des secteurs tels que la restauration par exemple, qui ont été très impactés par la crise du Covid. Nous ne pensons donc pas que les niveaux de performance actuels du Private Equity asiatique reflètent bien son potentiel à long terme. Nous continuons donc à suivre les meilleurs gérants de ce continent et pourrions donc y investir aussi dans le futur. En conclusion, les Millésimes Altaroc sont très diversifiés mondialement. Nous faisons le tour du monde à la recherche des meilleurs fonds de Private Equity pour le compte de nos clients, tandis que beaucoup de banques privées n'offrent qu'un accès restreint au Private Equity, en se contentant souvent de quelques fonds locaux qu'elles connaissent sur leur marché domestique.

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