Le capital-risque (Venture Capital) permet de parier sur l'innovation
Le capital-risque constitue la porte d'entrée du Private Equity. Il s'agit d'investissements réalisés dans des start-ups ou des jeunes entreprises innovantes à fort potentiel de croissance. À ce stade, les sociétés ciblées n'ont généralement pas encore atteint leur rentabilité, mais elles possèdent des idées novatrices et un marché adressable prometteur.
Les fonds de capital-risque apportent non seulement du financement, mais également un accompagnement stratégique pour aider ces jeunes pousses à structurer leurs activités, à recruter des talents clés et à affiner leur offre. En contrepartie, les investisseurs prennent des risques importants, car le taux d'échec des start-ups reste élevé. Les succès peuvent être spectaculaires, comme en témoignent les parcours de sociétés telles que Spotify ou AirBnB, initialement financées par du capital-risque.
La performance du fonds dépend souvent d’un ou deux investissements à grand succès qui peuvent rendre à eux seuls 1 à 2 fois la taille du fonds.
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Le capital-développement (Growth Equity) pour accélérer la croissance
Le Growth Equity cible des entreprises déjà établies, dont le produit ou le service a prouvé son adoption sur le marché. Contrairement au capital-risque, il ne s’agit plus de valider une technologie ou un modèle économique, mais d’accélérer une croissance commerciale déjà engagée. Les sociétés visées sont généralement rentables ou en passe de l’être et disposent d’un positionnement solide sur leur marché.
À ce stade, les besoins en capitaux restent élevés pour financer des projets ambitieux, tels que l’expansion sur de nouveaux marchés, le lancement de nouveaux produits ou des acquisitions stratégiques. Toutefois, les fonds de Growth Equity utilisent peu de levier financier (dette) pour générer de la performance, car la priorité est de réinvestir les bénéfices dans la croissance plutôt que de les distribuer.
Les investisseurs sont souvent actionnaires minoritaires, laissent aux dirigeants historiques le contrôle de l’entreprise tout en leur apportant un soutien stratégique. Leur valeur ajoutée repose sur un accompagnement actif : la structuration des équipes, l'amélioration des processus commerciaux, l'expansion géographique et le renforcement du positionnement concurrentiel.
Exemple :
Prenons le cas d’une entreprise technologique spécialisée dans les logiciels SaaS, qui a validé son modèle économique et connaît une forte croissance sur son marché domestique. Pour accélérer son développement, elle souhaite s’internationaliser, renforcer sa force commerciale et investir dans de nouveaux canaux de distribution. Cependant, ses capacités d’autofinancement sont limitées face à ses ambitions.
Un fonds de capital-développement intervient ici pour l’aider à financer cette phase de forte croissance, en soutenant l’expansion géographique, en structurant l’organisation (recrutements, marketing, développement commercial), et en optimisant les canaux de vente pour atteindre un public plus large.
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Le capital-transmission (Buyout) pour faciliter la transition
Le capital-transmission, également appelé LBO (leveraged buyout), consiste à racheter une entreprise mature en ayant recours à de l’endettement pour booster la performance de la transaction.
Cette stratégie est souvent utilisée pour faciliter la transmission d'une société d'un propriétaire à un autre, que ce soit dans le cadre d'une succession familiale, d'un changement de direction ou d'une sortie d'investisseur initial.
Les fonds de LBO cherchent à améliorer la rentabilité des entreprises acquises en optimisant leur gestion, en réduisant les coûts et en développant de nouvelles opportunités de croissance. Contrairement au capital-risque ou au capital-développement, le LBO s'appuie sur des entreprises déjà bien établies, avec des flux de trésorerie stables.
Exemple :
Prenons le cas d'une entreprise familiale française spécialisée dans la fabrication de composants électroniques. Après plusieurs décennies de gestion par la même famille, l’entreprise est stable et mature, et les dirigeants souhaitent la céder pour assurer sa pérennité, faute de succession interne.
L'objectif principal du fonds de LBO serait d'optimiser la gestion de l'entreprise, de réduire les coûts opérationnels et de mettre en place une stratégie de croissance externe, par exemple, en acquérant d'autres entreprises pour gagner des parts de marché.
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Une chaîne de valeur cohérente
Le Private Equity couvre l'ensemble du cycle de vie d'une entreprise, depuis les premières étapes d'innovation jusqu'à la transmission ou la sortie sur les marchés publics. Ces différentes approches permettent aux investisseurs de diversifier leurs risques et de maximiser leurs rendements en s'exposant à des segments différents du marché.
Pour les acteurs de la gestion de patrimoine et leurs clients privés, comprendre les différentes étapes du Private Equity est essentiel pour apprécier les opportunités et les risques associés à cette classe d'actifs. Chaque phase offre un potentiel de création de valeur unique, rendant le Private Equity incontournable dans une stratégie de diversification à long terme.