Présentation du Millésime Odyssey 2024
Résumé
Transcription écrite
Nous lançons notre nouveau Millésime 2024 avec quelques évolutions mais surtout des constantes, des thèmes récurrents dans notre approche et stratégie d'investissement. Commençons par les évolutions. La première est que cette année, nous lançons notre nouveau Millésime en vous présentant sept fonds cibles pour lesquels nous avons sécurisé notre place sans encore souscrire. Cette approche nous permet un d'être plus transparent avec vous sur notre univers de sélection et surtout, deux de nous donner plus de flexibilité pour mieux piloter le rythme de déploiement de nos millésimes. Nous privilégierons ainsi les gérants qui investiront, suivant une cadence en ligne avec celle de notre Millésime. À l'image des Millésimes précédents. Altaroc Odyssey 2024 comprendra entre cinq et sept fonds. La deuxième évolution avec ce Millésime est que notre exposition géographique cible sera d'environ 45 % Europe, 45 % Amérique du Nord et 10 % Asie et reste du monde. Nous réduisons donc notre exposition cible à l'Asie et au reste du monde de 20 % à 10 % et augmentons notre exposition à l'Europe et à l'Amérique du Nord à parité. Cette exposition géographique cible est en fait en ligne avec les expositions attendues pour les 3 fonds Altaroc précédents. Nous continuerons à être exposés à la zone via 1. les investissements en Asie de nos gérants de fonds globaux et 2. La part de chiffre d'affaires réalisés en Asie de nos nombreuses multinationales en portefeuille. Mais il est peu probable que nous investirons dans un fonds asiatique pour deux raisons principales. Premièrement, le risque géopolitique : la Chine, premier marché d'Asie, n'offre plus les mêmes perspectives de croissance et présente un véritable risque géopolitique.
À titre d'exemple, les gérants qui avaient investi avec succès en Chine dans le secteur de l'éducation, un secteur hier encore très porteur en Asie, n'ont rien pu faire, lorsque le gouvernement chinois a décidé d'interdire les écoles à but lucratif et les investissements étrangers dans ce secteur. Deuxièmement, un sujet de performance. Les fonds qui lèvent des capitaux dans cette région n'ont pas encore vraiment démontré leur capacité à générer une performance d'au moins 2 fois net de manière homogène dans le temps. L'asie est le marché le moins mature et dont la performance est la moins bonne malgré un profil de risque élevé. Cela peut paraître surprenant compte tenu de la forte croissance économique de ce continent, mais le Private Equity est une classe d'actifs qui, pour réussir, a plus besoin de stabilité politique et juridique, de marchés de capitaux développés que de fortes croissances au niveau macro. La troisième évolution correspond à une nouvelle thématique des fonds Lower to Mid Market, rattachés à des organisations de qualité. Large-cap ont défini le Lower to Mid Market comme le segment de marché comprenant des entreprises de taille comprise entre 50 et 300 millions d'euros ou dollars. Comparé aux segments de marchés de sociétés de taille supérieure, c'est un segment de marché au profil de retour plus élevé, mais aussi au profil de risque plus élevé. Mais les fonds visant ce segment de marché, qui sont rattachés à des grosses organisations de qualité Large-Cap qui gèrent déjà un fonds principal plus gros, sont extrêmement attractifs car ils offrent un profil de risque bien plus faible que celui des fonds Lower Too Mid-Market indépendants.
En effet, le risque principal lorsqu'on investit dans un fonds de Private Equity est le risque équipe risque que nous souhaitons totalement éviter chez Altaroc et qui est souvent présent dans le segment du bas du Mid Market où les gérants ont des fonds plus petits que dans le segment supérieur de l'upper Mid-Market et du Large Cap. Gérer un fonds plus petit implique de disposer d'une équipe plus petite et donc d'un nombre moins important de professionnels clés. En période de crise, comme nous l'avons vu en 2009 par exemple, beaucoup d'équipes sur ce segment de marché, notamment en Europe du Sud, ont explosé à la suite du départ d'un ou deux partenaires clés. Dans ce cas-là, le risque de perte en capital augmente significativement. C'est un risque que l'on évite avec ce thème d'investissement, car en cas de départ de partenaire clé, le gérant pourra transférer des ressources de son fonds principal vers le plus petit fonds Lower Mid-Market pour résoudre le problème. L'autre risque principal des fonds, Lower to Mid-Market, est lié à la fragilité des entreprises dans lesquelles ils investissent. Ce sont en effet des sociétés plus petites que dans les segments de marché supérieurs, qui sont donc plus vulnérables en période de crise économique. L'un des meilleurs moyens d'atténuer ce risque est de mettre en place des processus internes d'investissement et de suivi de portefeuille de la plus grande qualité possible.
C'est quelque chose de difficile à mettre en place avec les moyens d'un petit fonds indépendant. En revanche, si le fonds fait partie d'une organisation Large-Cap, il bénéficiera des processus internes de qualité Large-Cap. Ces fonds sont aussi extrêmement attractifs car ils offrent un profil de retour supérieur grâce aux très nombreux avantages compétitifs liés à leur appartenance à une organisation de qualité Large-Cap. Premièrement, ils peuvent avoir une stratégie paneuropéenne. Les acteurs du segment du Lower to Mid Market n'ont le plus souvent pas les moyens de financer une organisation multilocale avec des bureaux répartis sur toute l'Europe. Ils ne couvrent le plus souvent qu'un seul pays grâce à l'infrastructure paneuropéenne existante de son organisation qui gère déjà un fonds principal plus gros, ce type de fonds a une stratégie paneuropéenne ou à minima panrégionale. Une stratégie paneuropéenne permet non seulement de bien mieux naviguer les risques macroéconomiques et de marché qu'une stratégie mono pays, mais aussi d'être plus sélectif sur son dealflow. En termes de sourcing et de création de valeur, l'équipe peut s'appuyer sur les très nombreux atouts de l'organisation Large-Cap à laquelle elle appartient la marque, la réputation, la profondeur et qualité de track-record, l'organisation paneuropéenne ou souvent globale, ce qui peut être particulièrement différenciant pour faire de la croissance externe. L'apport de ressources opérationnelles et surtout l'expertise sectorielle. Les petits fonds indépendants sont, eux, le plus souvent généralistes. Autant de raisons pour lesquelles 1 dirigeant choisira de travailler avec ce type de fonds plutôt qu'un petit fonds indépendant et
2 ce type de fonds a un potentiel de création de valeur et donc de retour supérieur. Si l'on se concentre désormais sur les constantes de notre stratégie d'investissement. Quelles sont-elles ? Nous continuons d'abord d'appliquer nos critères quantitatifs qui nous permettent de filtrer notre dealflow : taille de fonds de 1 milliard au minimum. Un historique de la firme d'au moins 25 ans. Un track-record indiscutable et profond d'au moins 20 ans. Un minimum de 3 milliards sous gestion. Une équipe qui compte au moins 50 professionnels, dont au moins cinq partenaires clés présents dans la firme de longue date. Nous appliquons aussi des critères de qualité organisationnels dans une industrie du Private Equity de plus en plus compétitive. Nous voulons investir avec des gérants qui se différencient grâce à deux éléments majeurs : 1 une spécialisation sectorielle, 2 des ressources opérationnelles en interne, en plus des équipes d'investissement, donc des professionnels qui font partie des effectifs de la firme de Private Equity et sont capables de créer de la valeur opérationnelle dans les sociétés du portefeuille, voire d'aider de façon très pratique les managers sur tout un spectre d'expertise. Enfin, nous cherchons des fonds dans lesquels l'engagement financier personnel du gérant est important pour créer un alignement d'intérêt fort entre nos clients et nos gérants en portefeuille. Ces critères précis d'investissement façonnent nos portefeuilles avec l'ambition de minimiser notre profil de risque, nous cherchons à construire un portefeuille au profil de risque retour asymétrique, soit un profil de retour élevé pour un faible risque de perte.
Vous retrouverez donc dans nos portefeuilles et dans ce Millésime 2024, un certain nombre de thèmes récurrents qui nous permettent d'atteindre cet objectif. Je vais, pour finir développer quatre de ces thèmes récurrents. Premier thème, une exposition défensive via des gérants au fort des expertises sectorielles. Nos Millésimes Altaroc ont une exposition sectorielle cible d'environ 50 % en technologie, éditeurs de logiciels principalement, 20 % en santé, 20 % dans le secteur des services et 10 % dans le secteur de la consommation. C'est une exposition cible très orientée nouvelle économie, où l'on trouve des secteurs d'avenir à la plus forte croissance, mais aussi les business models les plus défensifs. Nous cherchons à être exposés à ces secteurs via des fonds spécialisés, car ils connaissent mieux les secteurs dans lesquels ils investissent que les fonds généralistes. Ils ont un avantage compétitif en termes de sourcing et de création de valeur. Ainsi, les sept fonds cibles de notre Millésime 2024 offrent tous des expositions via des équipes très spécialisées à nos secteurs cibles des logiciels. Deuxième thème récurrent des retours générés avec une faible utilisation de leviers financiers. Nos secteurs de prédilection sont des secteurs porteurs de la nouvelle économie. Ce sont les secteurs cibles des fonds Growth Buy-Out, Growth Equity. Nous favorisons donc les fonds orientés Growth qui créent de la valeur grâce à avant tout la forte croissance de leurs actifs. Leurs sociétés en portefeuille utilisent la majeure partie du cash qu'elle génère pour financer leur croissance et ne peuvent donc pas supporter un niveau élevé d'endettement.
Par conséquent, nos gérants structurent leurs opérations avec peu de dettes, ce qui 1 participe du faible profil de risque de nos millésimes Altaroc. 2 est très rassurant dans un contexte de forte hausse des taux et donc forte augmentation du coût de la dette. Troisième thème une forte capacité à répliquer ses performances passées grâce à l'institutionnalisation de son approche de création de valeur. Nous cherchons des gérants qui ont sanctuarisé leur savoir dans ce qu'ils appellent un "playbook", un manuel de bonnes pratiques qui sont capables de dérouler de manière répétitive et qu'ils améliorent sans cesse. Ces gérants accompagnent les sociétés à succès sur les meilleurs segments en développant une compétence de plus en plus fine de leur secteur et en dupliquant avec succès les mêmes recettes industrielles d'accompagnement des dirigeants que celles qui ont contribué aux meilleurs deals du passé. Et enfin, quatrième thème une organisation de qualité Large-Cap pour investir dans des sociétés Mid Cap. Le marché du Private Equity étant de plus en plus compétitif, nous choisissons des gérants dont les organisations sont de qualité Large-Cap qui investissent sur le bas du Mid Market, sur l'Upper Middle Market ou le Large Cap. Nous pensons que les meilleures firmes de Private Equity sont institutionnalisées. Ce sont des acteurs industriels du Private Equity. Leur performance repose plus sur les processus établis que sur des individualités, ce qui nous permet de nous convaincre de la réplicabilité dans le futur de leurs performances historiques.