La permanence de la stratégie d'investissement Altaroc
Résumé
Transcription écrite
Alors on nous pose souvent la question pourquoi est ce que, en 2023, vous avez la même stratégie d'investissement qu'en 2022? Est ce que ce ne serait pas une bonne idée de changer de stratégie d'investissement sur les pays et les secteurs ? On ne va rien changer. On a réfléchi pendant des dizaines d'années à quel pays, quel secteur? Et en fait, on veut être exposé aux meilleurs pays et on veut être exposés aux secteurs dont les porteuses de croissance sont fondamentalement supérieures à celles du PIB mondial. Eh bien, nos quatre secteurs de croissance que sont le monde du logiciel, le monde de la santé, les places de marché digitales à dimension Retail, à dimension consumer, ce qu'on appelle le B2C et les places de marché digitales à dimension professionnelle, ce qu'on appelle le B2B ou le B2B2C, ce sont fondamentalement des secteurs de l'économie mondiale qui vont surperformer le PIB. C'est là qu'on veut être exposé, pas sur des secteurs de mode. On est très fondamentaux chez Altaroc, on cherche des sous-jacents économiques qui vont surperformer l'économie mondiale sur les cinq ans ou sur les dix ans à venir. On n'est pas soumis au mode.On ne va pas faire de la transition écologique cette année parce que c'est à la mode. Les clean techs étaint à la mode il y a cinq ans. On n'en a pas fait. On reste sur des fondamentaux. Vous nous confiez vos capitaux sur des durées longues, sur dix ans, sur quinze ans, sur 20 ans.
Je ne dis pas qu'on ne pivotera pas la stratégie dans cinq ans ou dans dix ans, on verra. Mais aujourd'hui, les quatre secteurs fondamentaux qu'on a choisis sont les plus porteurs et les moins cycliques. Ce sont ceux sur lesquels on veut continuer à vous exposer. Alors on va vous exposer sur des gérants différents, sur des fonds différents, sur des Millésimes différents, mais sur les choix sectoriels, ils sont invariants par rapport à l'année dernière. Alors, si je poursuis la logique, les gens me disent Frédéric, tu réalises que les valorisations des tech ont baissé ? Pourquoi est ce que Maurice et toi, vous continuez à investir sur ce secteur ? Eh bien, on leur répond deux choses. On leur dit "écoutez, les valorisations de la tech ont baissé, C'est vrai. Mais en dépit d'un Nasdaq qui a perdu 35 % l'an passé, le portefeuille Altaroc Odyssey 2021 au niveau portefeuille, il a fait 11,5% de croissance alors que les multiples ont baissé d'au moins 30%. Donc l'EBITDA des sociétés de portefeuille a connu une croissance remarquable, je dirais même phénoménale. Et ça nous a permis, au niveau du portefeuille, d'avoir une croissance très soutenue en dépit de la baisse des multiples. On est intimement convaincus de la puissance de ces porteuses. Oui, on a subi une petite décote de multiple. Oui, le portefeuille aurait dû performer encore plus que 12 % l'année dernière ou onze et demi. On a pris une petite baisse de multiple, mais la porteuse de croissance, on est sur des EBITDA, des sociétés sous-jacentes dans le monde logiciel qui croissent à plus de 15 % par an tous les ans.
C'est le secteur sur lequel on veut rester exposé. Je voudrais prendre un exemple. On a co-investi l'année dernière et cette fois-ci dans le Millésime 2022 à côté de HG, dans deux investissements sur lesquels on a voulu surexposer le fonds. Donc on y était déjà exposé à travers HG et on a décidé de s'y surexposer. Des éditeurs de logiciels. Je vais prendre l'exemple d'Access et IFS. On a co-investi 15 millions d'euros dans Access et on a co-investi 15 millions d'euros dans IFS. On parle de deux éditeurs de logiciels. Pour Access, qui est spécialisé dans le monde de la paie et des ressources humaines sur le cloud Angleterre, Nouvelle-Zélande, Australie et qui est leader sur ce marché. Et pour IFS, un fabricant de RP sur le cloud en mode SaaS aussi qui est spécialisé dans la gestion de flotte complexe. Donc on parle de clients grandes entreprises qui ont des flottes, de camions, de voitures, de bateaux, de pièces détachées d'usines. Ces deux éditeurs de logiciels font pratiquement entre 800 millions et 1 milliard de dollars de chiffre d'affaires. Ils ont des marges d'EBITDA supérieures à 30 % par an et ils croissent à plus de 30 % par an. Pourquoi ? Parce que les fondamentaux sont extrêmement porteurs. Ils ont des taux de désabonnements anecdotiques. On parle de 1 à 2 % par an.
C'est le taux de défaillance de leurs clients. Ils ont une récurrence de chiffre d'affaires de pratiquement 90 %. En fait, ils vendent de l'abonnement. Ils ont un pricing power, une capacité à passer des hausses de prix de 8 à 10 % par an. Parce que ce qu'ils vendent est totalement critique pour leurs clients finaux. Ils ont une capacité à faire de l'upsell, donc vendre de l'amélioration de performance de plus de 10 % par an et une capacité de cross-sell, c’est-à-dire de vendre d'autres produits du groupe à iso clients d'à peu près 10 % par an. On parle de société qui à iso clients sans gagner. De nouveaux clients sont capables de faire croître leur chiffre d'affaires de quasiment 25 à 30 % par an. C'est ça le monde du cloud, des éditeurs de logiciels sur le cloud en mode SaaS. C'est là que nous voulons être exposés. Je ne connais pas d'autres secteurs dans le monde où on peut croître à 30 ou 40 % de marge d'EBITDA, à plus de 30 % par an en organique. C'est là où on veut être exposé pour vous, avec des points d'entrée cette année encore plus intéressants que l'an passé, parce que les valorisations se sont ajustés à la baisse. Voilà une illustration de nos convictions absolues sur l'intérêt d'investir chez les nouvelles rentes digitales, si je peux m'exprimer ainsi. C'est chez ce type de société qu'on veut continuer à investir pour vous, avec les fondamentaux qui nous passionnent.